Romans

Les sept châtiments – Jordi Llobregat

Bonjour à tous !
Étant en pleine lecture du dernier roman de Bernard Minier, La Chasse, je me suis dis qu’il était temps que je vous propose un avis sur un autre titre qui semble avoir charmé l’auteur français (du moins d’après le bandeau publicitaire ^^)

Dans une petite station de ski des Pyrénées, située à la frontière de l’Espagne et de la France, un homme est retrouvé mort au fond des eaux glacées d’une piscine. Il est menotté et ses paupières sont cousues. Alex Serra, inspectrice aux homicides de la police de Barcelone, est envoyée sur place pour mener l’enquête aux côtés de Jean Cassel, un lieutenant de police français. Les investigations prennent un tour imprévu lorsqu’un lien est établi entre la victime et une grande famille de la région, propriétaire des terres de la vallée, dont l’héritière vit recluse dans un manoir isolé. C’est en effet dans l’histoire tourmentée du village, lieu de passage des fugitifs pendant la Seconde Guerre mondiale, que semble se trouver la clé de l’affaire. D’une ancienne colonie industrielle perdue dans la montagne jusqu’à un mystérieux monastère, Alex et Jean vont devoir réveiller bien des vieux fantômes pour découvrir la vérité. Et le temps leur est compté : alors qu’une tempête sans précédent s’abat sur la région, la liste des victimes ne cesse de s’allonger.

Ce roman et sa très belle couverture, qui je dois bien l’avouer m’a un peu poussé à le découvrir, est le deuxième publié par Jordi Llobregat, mais le premier que je découvre. Comme vous avez pu le lire dans le résumé ci-dessus, l’auteur a choisi de situer son histoire du côté espagnol des Pyrénées, une première pour moi.

L’enquête que l’on suit dans Les Sept châtiments est un peu classique et elle va suivre, vous vous en doutez, un certain schéma porté notamment par un cérémonial inspiré par les sept pêchés capitaux expliqués par Dante. Mais ce classicisme ne m’a pas empêché de savourer ici un bon roman policier. J’ai notamment apprécié les personnages mis en scène par l’auteur. D’autant qu’il a prit la peine d’étoffer leur biographie tout en nous laissant de grande part de mystères, ici je pense essentiellement à Álex Serra, dont au final on ne saura rien de plus sur son passé. Un passé qui pourtant la hante au plus haut point … C’est donc a une équipe de flics recomposées que l’on a affaire ici : l’enquêtrice principal Álex Serra, un frenchi Jean Cassel et deux jeunes collaborateurs qui apportent une dose de joyeuseté bienvenue dans la morosité ambiante.

Mais assez parlait des personnages, passons à l’histoire en elle-même. L’auteur nous propose un récit qui alterne entre le présent et les passés, je le mets en pluriel car on suit les souvenirs de différents personnages. L’intrigue qui se déroule donc essentiellement sur deux périodes peut potentiellement perdre certains lecteurs, mais n’ayez crainte l’auteur a su proposer un emboîtement de qualité aux pièces du puzzle qu’il a étalé devant nos yeux tout au long de son récit. Et c’est donc avec bonheur que j’ai assemblé les passages découverts dans un journal intime d’une jeune fille juive qui relate sa fuite à travers les Pyrénéens pour échapper aux rafles nazies et le présent où les enquêteurs doivent faire face à la découverte parfois un peu crue des victimes du tueur qui sévit dans cette histoire.
Outre les personnages qui ont de la profondeur, j’ai apprécié l’action qui est présente presque à chaque page de ce roman disponible aux Éditions du Cherche Midi. Et je regrette peut-être juste un peu certains passages qui ont ralenti ma lecture, notamment ceux mettant en scène les opposants à la candidature aux JO de la zone montagneuse où se déroule l’action, je sais que ces moments ne sont là que pour brouiller les pistes justement mais je m’en serais bien passée ! Malgré tout, l’auteur parvient à nous surprendre en beauté au moment de conclure son histoire !

Romans

La fureur des mal-aimés – Elsa Roch

Bonjour, bonjour, demain je compte vous proposer un nouvel article sur mes coups de cœurs mensuel, or il se trouve que je ne vous ai même pas parlé d’un des deux livres qui m’ont fait chaviré mon p’tit cœur de lectrice … oups !

Découvert un peu par hasard sur Netgalley, je me suis intéressé à ce roman parce que je trouvais sa couverture attrayante. Or dès les premières lignes du résumé j’ai senti venir le coup de foudre, ce qui n’a pas raté !
Je vous laisse découvrir à votre tour le résumé du troisième roman de l’auteure française Elsa Roch. Une auteure que je suivrai à l’avenir !

Veille de Noël, de nos jours. Tous les soirs ou presque, le commissaire Amaury Marsac va s’asseoir sur un banc dans le square du Vert-Galant, c’est sa soupape, sa respiration pour chasser les angoisses et les horreurs du métier avant de rentrer chez lui. Cette nuit-là, il échange quelques mots avec un sans-abri qui le touche, avant de se rendre compte que le jeune homme, sous son bonnet bleu, regarde obstinément une poubelle, dans un coin du jardin public. Une poubelle qui n’est pas là d’ordinaire, et Marsac se lève pour l’examiner. Dedans, gît un cadavre, un homme au crâne fracassé et au ventre ouvert, rempli de mort aux rats.
    Mars 1995. Alex a 15 ans, il vient de fuir l’appartement familial et ses cauchemars, il est à la rue et doit se cacher quelques jours au cas où son ancienne vie cherche à le rattraper. C’est plus que difficile, la rue à quinze ans, mais Alex résiste au désespoir, car dès que possible il va partir, il va la retrouver, il n’y a qu’Elle qui compte désormais dans sa vie.

     Dans ce polar à l’atmosphère remarquable et au rythme très tendu, on suit alternativement l’enquête de Marsac sur l’homme au bonnet bleu, et la fugue d’Alex vingt ans auparavant. Une bouleversante variation sur les enfances brisées, les secrets de famille, et la beauté cruelle de la vengeance.

La fureur des mal-aimés, c’est un roman plutôt court, moins de 300 pages, mais dont l’action concentrée nous offre de très bons moments de suspense et d’adrénaline.

Dans l’histoire que nous conte ici Elsa Roch, on suit en parallèle deux temporalités, l’une en 1995 et la seconde en période de Noël dans les années 2000, l’auteure ayant fait le choix de ne pas nous donner d’indication temporelle plus précise.
C’est un point que j’ai apprécié, car il nous permet d’appréhender tranquillement le passé de l’un de ses personnage et ainsi de mieux comprendre ce qui se passe dans le « présent ».

Les personnages imaginés par Elsa Roch son agréables à suivre. On trouve, par exemple, Alex un SDF impliqué bien malgré lui dans l’enquête qui se déroule sous nos yeux. C’est un personnage qui renferme de très lourds secrets. Des secrets si noirs qu’ils vont bouleverser le commissaire Marsac, ici en charge d’une enquête particulièrement glauque, où se mêle avec brio des sujets fort dérangeants tels que la pédophilie, la vengeance ou la délation, le tout nous offrant un excellent roman !

En me renseignant un peu sur le travail de l’auteure, j’ai découvert qu’elle était également psychologue spécialisée dans les troubles autistiques, l’adolescence et les addictions et qu’elle avait déjà publié deux autres romans mettant en scène le commissaire Amaury Marsac … livres que j’ai d’ores et déjà commandé !

Romans

La Fille sans peau – Mads Peder Nordbo

Bien le bonjour à vous tous !
Aujourd’hui, on se retrouve pour évoquer le premier polar de l’auteur danois Mads Peder Norbdo qui fut pour moi un véritable coup de cœur !
Allez retour sur cette excellente lecture à retrouver chez Actes Sud.

La fille sans peau | Actes Sud

Nuuk, Groenland, 2014. Une découverte sensationnelle fait frémir la petite communauté : le corps d’un viking est extrait de la glace, en parfait état de conservation. Mais le lendemain, le cadavre a disparu et on retrouve l’agent de police qui montait la garde nu et éviscéré comme un poisson. L’épouvantable procédé résonne funestement avec des affaires de meurtres non élucidées vieilles de plus de quarante ans.
A l’époque, les victimes étaient toutes des hommes soupçonnés d’abus sexuels sur leurs filles. Le journaliste Matthew Cage et la chasseuse de phoques Tupaarnaq vont s’associer pour tenter de faire la lumière sur ce dont personne n’a envie de parler. Et à Nuuk, les secrets les plus tordus sont les mieux préservés, comme figés dans la glace par un pergélisol impitoyable.

Dans un premier temps, l’histoire est un peu longue à se mettre en place. L’auteur ayant fait le choix de nous parler un peu de la vie et surtout du traumatisme vécu par son héros avant de se lancer, mais alors une fois qu’il est parti, l’histoire ne s’arrête plus, on va de chocs en révélations à chaque pages qui défilent (pour ma part, elles ont défilés à une vitesse effrénée !)

Je pourrais vous dire qu’il s’agit d’une très bonne histoire, que si vous êtes amateurs de polars nordiques vous devez lire ce titre et m’arrêter là, mais non j’ai encore envie de vous parler de ce premier roman disponible depuis cet été et dont j’ai très peu entendu parler (hélas!).
Par conséquent, je vais m’étendre un peu plus sur la sombre histoire dont il est question dans ce roman noir comme le fond d’une crevasse.

Dans cette histoire, j’ai particulièrement apprécié le procédé utiliser par l’auteur pour nous dévoiler avec parcimonie des éléments clé de son enquête, cela nous laisse patienter un vilain moment avant que l’on comprenne le fin mot de son histoire. Il s’agit certes d’un procédé des plus classique, des allers-retours dans le temps via un carnet laissait par un ancien flic, mais je n’y peux rien j’ai été prise au jeu presque instantanément. Cela est peut-être du à l’histoire terriblement sombre qui se déroule sous nos yeux sans que l’on puisse intervenir …

Mais si tu veux qu’on enquête sur cette affaire, il faut qu’on soit discrets. Pour que des meurtres aussi brutaux restent inexpliqués, de puissants intérêts doivent être en jeu.

Ou alors s’est du aux différents personnages qui ont su me séduire de par leur force de caractère et leur faiblesse si humaine … Si je devais me contenter de vous parler de quatre personnages, je choisirais les suivants :

  • Le personnage principal, Matthew, un jeune journaliste veuf plutôt distant, il est difficile de s’intéresser réellement à lui et pourtant c’est un homme bon.
  • Malik, son photographe au journal local, il est groenlandais et il respecte énormément les coutumes de son peuple, ce qui m’a permis d’en découvrir plus sur cette culture dont somme toute, j’ignore tout.
  • Ottesen, le flic groenlandais qui suit l’affaire de près et pour cause … !
  • Et enfin Tupaarnaq, une femme mystérieuse qui est loin d’être innocente dans cette sordide affaire. A son propose, je ne résiste pas à l’envie de vous faire découvrir une sublime citation inspirée à Matthew lors de sa première rencontre avec la jeune femme :

Son dos était étrangement expressif. Tout ce qu’elle ne disait pas, on pouvait le lire dans ses muscles et dans ses mouvements. Son corps écoutait. Son corps voyait.

J’espère avoir réussi a vous transmettre ma passion pour ce roman et si jamais ça n’est pas le cas, reprenez cet article au début et lisez-le jusqu’à ce que vous ayez vous aussi envie de découvrir cet excellent titre 😉

Cinéma

Le Fléau de Breslau – Patryk Vega

Bonjour à tous, aujourd’hui on est mercredi et pour une fois je me tiens à ce que j’avais prévu : je vous parle d’un film !
Et par n’importe quel film, un film dont vous n’avez sûrement jamais entendu parler et qui pourtant vaut clairement le détour si on aime les histoire sombre et plutôt … macabre !

Le fléau de Breslau : Affiche

Je suppose que je suis dans le même cas que de très nombreuses personnes sur Terre, mais parfois j’aimerais que l’on me harcèle un peu moins avec des pubs pour des films bien pourris et que par contre on mette plus en avant de bons films dont je suis sûre de ne jamais avoir entendu parler. Comme c’est le cas pour celui dont je ais vous parler aujourd’hui, Le Fléau de Breslau, film polonais réalisé par Patryk Vega cette année.

Histoire de vous mettre dans l’ambiance, je vous propose de découvrir son synopsis (qui m’a fait l’ajouter à ma liste Netflix quand je l’ai lu).


Après la découverte d’un cadavre cousu dans une peau de vache, une policière de Breslau enquête sur un tueur qui exécute ses victimes comme au 18e siècle.

Au début, j’ai eu un peu de mal à me repérer dans les personnages qui évoluaient sous mes yeux. Et ce malgré une histoire riche en émotions fortes, très fortes croyez-moi.
Mais plus les minutes défilaient et plus je me suis accrochée à cette effroyable histoire, qui comme on le comprend vers la fin est une sombre histoire de vengeance menée tambour battant jusqu’à la dernière minute !

Séries TV

Derniers visionnages d’anime : Tokyo Ghoul et A.I.C.O – Incarnation

Bonjour à tous, cet après midi je vous propose de retrouver mon avis sur deux animes que j’ai regardé récemment sur Netflix. Comme vous l’avez compris en lisant le titre de l’article, il s’agit de Tokyo Ghoul et d’A.I.C.O.

Tokyo Ghoul :

Il y a des années, j’ai acheté le premier tome de ce manga mais au final … Je ne l’ai jamais lu ! Allez savoir pourquoi ^^ Mais bref, Tokyo Ghoul, c’est un manga de Sui Ishida qui compte 14 tomes et 16 tomes supplémentaires de la séries dérivée, Tokyo GhoulRe (pour l’instant).

A défaut de lire le manga, j’ai décidé de me tourner vers l’anime qui est disponible sur Netflix. Je l’ai trouvé plutôt sympathique, il est assez facile à suivre et l’histoire est prenante. D’autant qu’il y a beaucoup d’action et tres peu de blabla.

Quant aux dessins, ils ne cassent pas trois pattes à un canard (pauvre bête, il faudrait vraiment que je change d’expression !), mais ils restent agréables à regarder.

En somme, je regrette simplement la fin très ouverte, j’avais envie d’en savoir plus, mais peut-être que je trouverai mon bonheur en lisant les mangas …

 

A.I.C.O – Incarnation

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une adaptation, mais d’une création originale de Netflix. L’histoire est assez simple sur fond de catastrophe scientifique.

Si j’ai bien aimé cette serie, que j’ai dévoré en deux jours, j’ai trouvé que les épisodes étaient par moment inégaux. Parfois j’ai trouvé qu’il y avait suffisamment d’action et de suspense pour me tenir en haleine et à d’autres moments je me suis un peu ennuyée, car l’histoire stagnait. C’est un peu dommage parce que c’est une histoire qui avait du potentiel, d’autant que les dessins sont de qualité.

Romans

Lettres de pluie – Steve Sem-Sandberg

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous propose de découvrir mon avis sur un titre que j’ai lu récemment et qui ne m’a pas du tout emballé. Lettres de pluie.
Explications.

lettres-de-pluie-couverture

Un roman intimiste par le lauréat du prix Médicis étranger 2016.
Années 1960, une petite île suédoise. Minna et Andreas ont été confiés pour la journée à leur voisin, Johannes. Mais le soir, leurs parents ne rentrent pas. Toute trace d’eux a disparu. On sait seulement qu’ils sont américains. Alors on parle d’espionnage, on exhume des histoires de la dernière guerre et de l’occupation nazie… Étrangers, sans famille, élevés par un alcoolique soupçonné d’avoir été collabo, les deux enfants sont la cible toute désignée des haines qui rongent les insulaires. Devenu adulte, Andreas revient solder ses comptes.
Dans ce petit monde étouffant où la pluie brouille les frontières du réel, le passé ténébreux de l’île acquiert une intense présence.
Et le drame semble inévitable.

Un livre dont l’histoire nous est racontée du début à la fin par Andreas, l’un des personnages principaux, entendez par là qu’il n’y a tout au long des 265 pages du roman que des descriptions et des dialogues retransmis, aucun n’ayant lieu en direct. Ce qui nous donne une histoire morne qui met beaucoup trop de temps à naître pour finalement mourir sans avoir vraiment un jour existé.

Même une fois le roman terminé je reste sans réelle réponse aux questions soulevées par l’existence de Minna, d’Andreas et de la disparition inexpliquée de leurs parents.

En toute honnêteté, j’ai eu l’impression de perdre mon temps, pourtant je me suis accrochée à cette lecture, je trouvais le pitch intéressant, énigmatique même ! Je trouve cela terriblement dommage de lancer le lecteur à la poursuite de réponses qu’il ne trouvera jamais.

En somme, je ressors très déçue de cette lecture, malgré la plume plutôt agréable de l’auteur (du moins de sa traductrice). Mais je remercie tout de même Netgalley et les éditions Robert Laffont pour m’avoir permis de découvrir ce titre.

Mangas

Echoes (tomes 1 et 2) – Kei Sanbe

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous parle d’Echoes, le nouveau titre de Kei Sanbe, l’auteur de la série phare Erased. Une nouvelle série dans laquelle, je trouve, que l’on retrouve à chaque instant son trait de crayon si caractéristique.

Echoes T1 T2 couvertures

Tome 1 :

Senri est l’unique rescapé d’un massacre qui a emporté toute sa famille. À cinq ans, il a été retrouvé seul au milieu des cadavres de ses deux parents assassinés. Kazuto, son jumeau, a quant à lui été kidnappé puis tué. Depuis, le meurtrier reste introuvable …

13 ans plus tard, la colère de Senri ne s’est toujours pas apaisée. Et pour cause : Kazuto et lui étaient plus que des frères. Douleur, peur … les émotions de l’un étaient ressenties par l’autre, parfois accompagnées de visions pendant les pics d’angoisse. Senri a donc vécu le calvaire de son jumeau comme si c’était le sien. Son seul indice pour retrouver l’assassin, des cicatrices sur le bras du coupable, entraperçues à travers les yeux de Kazuto … Alors le jour où il voit par miracle à la télé un homme avec les mêmes stigmates, son sang ne fait qu’un tour : il tient sa vengeance !

Cette nouvelle série me faisait de l’œil depuis sa sortie et ce fut un réel plaisir que de pouvoir enfin la découvrir, d’autant que son premier tome nous plonge directement dans l’ambiance noire qui va certainement nous accompagner tout au long de ce nouveau titre.

Tout comme dans Erased, l’auteur n’hésite pas à avoir recours à des personnages qui peuvent parfois laisser libre cours à leur violence, on découvre notamment Senri, notre personnage principal, en voyou des rues qui n’hésite pas à racketter ses camarades ce qui lui permet de nous montrer scènes de passages à tabac qui ne sont pas jolies à voir !

De nouveau, on se retrouve en compagnie d’un personnage féminin à fort caractère, même si, au vu de certaines planches, je ne doute pas qu’Enan cache tout au fond d’elle de terribles blessures (certainement liées à son passé, dont l’auteur nous a dévoilé quelques moments clés).

Un premier tome palpitant où le suspense tient une place de choix !

Tome 2 :

Senri a retrouvé l’entreprise qu’il avait vue à la télé … Malheureusement, l’assassin de son frère a déjà disparu dans la nature. Tout ce que l’adolescent arrive à obtenir, c’est l’adresse de son domicile. Mais là encore, il fait chou blanc : l’homme à la cicatrice semble avoir simulé un suicide pour échapper à des usuriers ! Le seul indice que le lycéen parvient à récupérer est un porte-carte … dans lequel se trouve une photo de sa mère ! Déstabilisé par cette découverte, il décide de mener l’enquête. Hélas, avant qu’il puisse esquisser le moindre plan, un camarade de classe qu’il avait escroqué quelques jours plus tôt vient prendre sa revanche …

Comme dit dans le résumé, Senri poursuit ses recherches de l’homme à la cicatrice pensant faire chou-blanc, mais c’est sans compter sur son petit trafic qui va se retourner contre lui, l’amenant à glisser un pied dans le monde vraiment pas fréquentable des yakuzas …

Ce second tome est également l’occasion d’en découvrir un peu plus sur les autres personnages qui composent ce récit, en effet l’auteur nous propose ici de comprendre la relation qui lit Senri et son gang de voyous, de même qu’Enan qui se dévoile un peu plus, nous laissant de nouveau apercevoir une jeune femme forte qui fera tout pour s’en sortir et qui j’en suis sûre, sera une alliée de taille pour Senri dans sa course vers la vérité.

A noter que le yakuza présent ici me fait un peu penser à celui présent dans le manga Rikudo et qui prend le jeune boxeur sous son aile.

Et que dire de la fin de ce volume ? Si ce n’est qu’elle ne peut que nous donner envie de découvrir la suite !

En somme, Kei Sanbe signe une nouvelle fois une série à la thématique forte, qui mêle destins brisés et touche de mystère. Une série que je ne peux que vous recommander !

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Romans

De bonnes raisons de mourir – Morgan Audic

Bonjour à tous, en cette fin d’après-midi je vous embarque pour un voyage sans retour en Europe de l’est et plus précisément sur les terres dévastées de Tchernobyl en compagnie de Morgan Audic et de son roman De bonnes raisons de mourir.

De bonnes raisons de mourir - couverture

Mais avant de vous transmettre mon ressenti (plus que positif) sur ce roman, je vus laisse découvrir de quoi il retourne :

Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment.
Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante.
Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée.
Et l’ombre d’un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé…

Dans son second roman, Morgan Audic a fait le choix de laisser deux fortes t^tes nous conter une sombre histoire et pour cela, il a fait appel à deux hommes, deux colosses brisés par la vie. Tout d’abord Melnyk, un flic bourru ukrainien et Rybalko le flic encore plus bourru venu de Russie.
Dans son texte les personnages sont aussi attachants que possible, surtout quand on sait qu’ils sont tous plus bourrus et mal-aimables les uns que les autres. De ces personnages se dégage une telle force, une telle envie de venir à bout du monstre qu’ils traquent pour enfin pouvoir attendre se repos tant mérité alors qu’ils foulent à chaque instant la zone dévastée de Tchernobyl et de Pripiat, cette ville hautement radio-attractive …

Les deux enquêteurs, aux motivations si divergentes, vont se retrouver impuissants face à une série de meurtres exécutés par un tueur insaisissable qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée … et d’un corps énucléé et vidé de ses entrailles. Croyez-moi, en seulement quelques mots Morgan Audic parvient à nous décrir des crimes à faire pâlir un bourreau. Certaines scènes m’ont retourné l’estomac (pour ceux qui ont lu ce titre, essayez de vous rappeler l’autopsie clandestine de Léonid Sokolov).

Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à découvrir ce roman, où court une sombre vengeance sur fond de catastrophe nucléaire et vous découvrirez un récit vivant, percutant, terrifiant où l’ennuie n’a absolument pas sa place ! D’autant que ce titre nous en apprend bien plus que je ne l’aurai imaginé sur Tchernobyl et ses conséquences …

Avec amertume il se dit que le monde se souvenait de dictateurs, de joueurs de foot brésilien et d’artiste peignant des carrés blancs sur fond blanc, mais que personne ne pouvait donner le nom d’un seul de ces hommes qui avaient sauvé l’Europe d’un cataclysme nucléaire sans précédent. Qui connaissait Alexei Ananeko, Valeri Bespalov et Boris Baranov ? Qui savait qu’ils s’étaient portés volontaires pour plonger dans le bassin inondé sous le réacteur 4, pour activer les pompes et le vider de son eau avant que le cœur en fusion ne l’atteigne ? Qui savait que si le magma d’uranium et de graphite s’était déversé dans le bassin, il se serait produit une explosion de plusieurs mégatonnes qui aurait rendu inhabitable une bonne partie de l’Europe ?
Qui le savait ?

En somme ce roman est un coup de coeur et je n’ai désormais plus qu’une envie découvrir … Pripiat. Non je déconne. A choisir je préférerai, et de loin, découvrir le premier travail de cet auteur.

Et vous, vous l’avez lu ? Vous avez envie de le lire ? Vous êtes tentez par le tourisme radio-attractif ? Dites-moi tout !

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Lire en couleurs 🎨·Romans

Octobre – Søren Sveistrup

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous propose de retrouver mon avis concernant Octobre, de Søren Sveistrup, un titre que j’avais sélectionné pour Lire en couleurs du mois d’octobre (comment ça je suis en retard ? ^^).

Octobre - couverture

J’ai tombé ce livre en deux nuits, et même s’il ne m’a pas déclenché de coup de cœur, croyez moi il est efficace !

Début octobre. La police fait une découverte macabre dans une banlieue de Copenhague. Le corps d’une femme amputée d’un main est retrouvé, au-dessus de sa tête pend un petit bonhomme en marrons.
Naia Thulin et Mark Hess, les deux inspecteurs chargés de l’enquête, ne tardent pas à découvrir que le bonhomme en marrons est porteur de mystérieuses empreintes, celle d’une fillette enlevée un an plus tôt et présumée morte. Mais un suspect a déjà avoué et le dossier semble clos.
Quelques jours plus tard, on découvre une deuxième femme assassinée suivant le même mode opératoire. Thulin et Hess s’engagent dans une course contre la montre, car ils en sont convaincus : le meurtrier est en mission et il n’en a pas encore terminé …

Si mes souvenirs sont bons, c’est mon premier roman danois. Et après ma lecture du titre de Morgan Audic, De bonnes raisons de mourir qui se déroulait essentiellement à Tchernobyl, me voici embarquée à bord d’un voyage sans retour vers le Danemark.

Dans ce roman conséquent (633 pages tout de même), on trouve peu de personnages, ce qui facilite la compréhension de l’histoire, notamment quand il s’agit des deux personnages principaux, un duo de flic peu engageants de prime abord mais qui sont faciles à cerner. Naia Thulin, une flic brillante et mère célibataire a ses heures perdues. Mark Hess, quant à lui, est un ex-membre d’Europol renvoyé dans ses pénates danoises pour cause d’insubordination, si au départ il m’a semblé être particulièrement tête à claque, il se révèle avoir un flair d’excellent flic au fur et à mesure que l’enquête prend en consistance et que les morts s’amoncellent.

Octobre, c’est une histoire comme je les aime, bien tordue et a tiroirs où le passé resurgit et vient bousculer le présent. Avec un méchant impossible à saisir jusqu’à la dernière seconde et qui nous plonge en Enfer à chacune de ses effroyables actions, le tout sur fond de vengeance et de culpabilité enfouie sous le poids des années.

Une histoire où le suspense règne en maître. A différentes reprises, j’ai eu envie de sauter des passages qui me mettaient trop les chocottes (genre quand le méchant décide, de manière bien sadique, d’observer Thulin depuis une fenêtre de son domicile).

Par contre, je n’ai pas apprécié le style de l’auteur. En effet, à de nombreuses reprises, j’ai eu l’impression d’être confrontée à des indication scéniques plutôt qu’à un roman. L’auteur mélange à de très nombreuses reprises le passé, le présent et si ça ne m’a pas perdu dans l’histoire ça a rendu ma lecture chaotique.

En somme un (très) bon titre où le climat est aussi glaçant que l’histoire et qui vous fera passer l’envie d’aller récolter des châtaignes en forêt !

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Romans

Ragdoll – Daniel Cole

Bonjour à tous, aujourd’hui on se retrouve pour une chronique sur un roman policier que j’ai tout simplement dévoré ! A l’époque de sa sortie je ne me rappelle pas avoir entendu parler de ce titre, mais croyez moi je ne vais pas rater la sortie du troisième opus de la série cette automne, il est d’ailleurs déjà dans mon panier Electre !

Ragdoll
ALERTE COUP DE COEUR !

Un « cadavre » recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l’a aussitôt baptisé « Ragdoll », la poupée de chiffon. Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l’inspecteur « Wolf » Fawkes dirige l’enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter. Chaque minute compte, d’autant que le tueur s’amuse à narguer les forces de l’ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner. Le dernier nom est celui de Wolf.

Je vais faire simple. J’ai tout aimé. Tout. 

Sur ce, ciao à demain ! signature

 

 

 

Quoi, vous voulez en savoir plus sur ce roman ? Bon d’accord ^^

Tout d’abord sachez que si vous ouvrez ce roman vous serez confrontés à la noirceur de l’âme humaine. Dès le début, l’auteur nous met dans l’ambiance avec une scène de jugement dans un tribunal où l’un de nos futur protagoniste principal ne brille pas par sa délicatesse (il tente tout de même de fracasser la gueule d’un prévenu qui vient d’être innocenté devant tout un tribunal), suivie de la découverte d’un corps reconstitué à partir de six victimes démembrées … qui a envie de se faire un petit puzzle ?

Dans ce roman où le tueur est particulièrement imprévisible et insaisissable, j’ai adoré chacun des personnages que j’ai pu rencontrer et dont je vous ai fais une petite liste ci-dessous : 

  • Wolf, un enquêteur comme je les aime. Droit dans ses bottes, faisant parfois cavalier seul, mais rarement au détriment de la sécurité de ses camarades.
  • Baxter, une femme forte, un peu dans la lignée de Ludivine Vanker de Maxime Chattam.
  • Edmund, le stagiaire qui gère la fougère et sans qui les policiers du MET galèreraient encore.
  • Finley, Simmons, des personnages à la limite du secondaire et qui pourtant sont très présents tout au long de cette enquête.
  • Andrea, l’ex-femme de Wolf, l’un des rare personnage qui m’a agacé, elle a une tendance trop girouette à constamment hésité entre le bien de son ex-compagnon et son métier de journaliste.

Mais reparlons de Wolf (déjà j’adore son surnom, Wolf pour William Oliver Layton Fawkes), c’est un anti-héros dont je suis folle. En général j’adore les enquêteurs anglais, ils ont un flegme et un mauvais caractère dont je raffole, et si Cormoran Strike le protagoniste principal de L’Appel du coucou de Robert Galbraith avait déjà toute ma sympathie, Wolf de Ragdoll a quant à lui tout mon amour. Presque aussi marqué que son compatriote par la vie, il n’a pas sa propension à consommer de l’alcool ce qui lui permet très aisément de monter sur la plus haute marche du podium.

Dans ce roman, écrit d’une main de maître, l’enquête semble tout d’abord piétiner, s’enliser et presque chaque semaine fait les frais de la cruauté d’un tueur implacable qui tue encore et encore sous les yeux de policiers incapables de l’arrêter. Ce schéma se répète de manière toujours plus cruelle jusqu’à un retournement de situation pour lequel je tire mon chapeau à l’auteur, alors là je ne l’avais pas vu venir celui-ci !

En somme, je vais me répéter, j‘ai tout aimé. Tout. Et je n’ai qu’un seul conseil à vous donner, lisez-le ! 

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